Une version plus petite du "Petit déjeuner sur l’herbe" de Mane n’est pas une copie, mais une étude préparatoire Automatique traduire
LONDRES : Les restaurateurs de la Courtauld Gallery de Londres estiment que leur version «du Déjeuner sur l’herbe» d’Édouard Manet n’est pas seulement une copie du tableau du musée d’Orsay à Paris, mais une étape préparatoire de celui-ci. Cette nouvelle théorie contredit l’opinion de John House, expert britannique, qu’il avait exprimée peu avant sa mort en 2012. House était convaincu que la version de Courtauld était «une copie exacte réalisée après l’achèvement de l’original», peut-être même plusieurs années plus tard. C’est en tant que copie tardive que le tableau de Courtauld a été présenté lors de l’exposition de 2013 à la Royal Academy of Arts.
«Petit déjeuner sur l’herbe» de la Courtauld Gallery
Karen Serres, conservatrice des peintures à la Courtauld Gallery, estime quant à elle que leur version fait partie d’un long processus de préparation du tableau sous-jacent, plutôt que d’un remaniement tardif. Le tableau représente trois personnages : le modèle Victorine Meurand, qui pose nue, l’un des frères de l’artiste (Gustave ou Eugène) et le demi-frère de Manet, le sculpteur hollandais Ferdinand Leenhoff, qui porte un chapeau. Le Salon de Paris de 1863 refusa d’exposer une grande version «du Déjeuner sur l’herbe», ce qui provoqua un grand scandale.
La version de la Courtauld Gallery, qui mesure 90x117cm, a été offerte par Edouard à un ami, Hippolyte Lejeune, dont la famille a vendu le tableau en 1924, quatre ans plus tard, au collectionneur britannique Samuel Courtauld pour 10.000 livres sterling. La version plus grande, qui mesure 207 x 265 cm et a été achevée en 1863, a été transférée au Louvre en 1906, puis au musée d’Orsay.
Le tableau de Courtauld a été restauré pour la première fois en 1890, lorsque les artistes Edouard Vuillard et Maurice Denis ont enlevé l’ancien vernis ; en 1952, la surface du tableau a été nettoyée à nouveau de la saleté et en 1976, la toile a été revernie. En 2016, Maureen Cross, restauratrice de la Courtauld, a enlevé le vernis et examiné le tableau à l’aide d’un scanner à fluorescence X, qui permet d’identifier les pigments, et d’une réflectographie infrarouge multispectrale, une méthode non invasive qui permet de voir sous toutes les couches de peinture. C’est ainsi que la peinture originale de la femme et du bonnet de Lienhof a été découverte sur la toile, qui diffère de la peinture finale. Cependant, le tableau qui se trouve à Paris ne comporte pas de pentimento (détails peints) et se caractérise par une peinture plus uniforme, ce qui laisse supposer qu’il s’agit de la version définitive.
Anna Sidorova © ; Gallerix.ru
Vous ne pouvez pas commenter Pourquoi?