Icône de la Sainte Trinité, Andrei Roublev: Analyse, Iconographie Automatique traduire
Icône de la Sainte Trinité («Hospitalité d’Abraham») - est un panneau peint par Andreï Roublev (vers 1360-1430) au début du XVe siècle. Peut-être la plus célèbre de toutes les peintures religieuses russes , elle représente l’un des points les plus brillants de l’art russe de la fin du Moyen Âge. L’icône a été peinte entre 1411 et 1427 par le moine-artiste Andreï Roublev pour le monastère de la Trinité-Serge. Ce monastère, situé dans la ville de Sergiev Posad, à environ 40 miles au nord-est de Moscou, a été fondé en 1345 par le vénérable Serge de Radonezh et reste le plus important monastère russe ainsi que le cœur spirituel de l’Église orthodoxe russe.
Titre : «Trinité»
Date : 1411 ou 1425-27
Artiste : Andrei Rublev (c.1360-1430)
Matériaux : tempera sur bois
Genre : Peinture d’icône orthodoxe russe
Direction : peinture médiévale russe
Lieu : Galerie Tretiakov, Moscou
Pour une analyse et une explication d’autres peintures importantes de la Renaissance, voir : Analyses de peintures célèbres (1250-1800).
Facultatif : Appréciation de l’art, Comment comprendre la valeur d’un tableau .
Valeur artistique
En 1551, le concile de Stoglav de l’Église orthodoxe russe, cherchant à définir ses canons iconographiques, déclara que l’icône de la Sainte Trinité de Roublev était la peinture médiévale idéale de son type et un modèle pour tous les artistes orthodoxes russes . On considère qu’il s’agit de la première mention de l’icône de la Trinité dans les sources.
Iconographie
Les qualités picturales et techniques de l’icône de la Sainte Trinité sont certainement admirables. Pour cette raison au moins, une telle récompense n’est pas surprenante. Pourtant, ce qui a convaincu les participants au Concile des Cent Conciles, c’est quelque chose de plus profond et, en fait, de plus spécifiquement orthodoxe : l’expression parfaite de Dieu sans représentation de Dieu est montrée. Dans l’icône de la Trinité, nous sommes en présence de Dieu, mais nous ne le voyons pas. Rublev a basé son œuvre sur un épisode de la Bible (Genèse 18, 2-15), qui raconte la visite de trois mystérieux voyageurs qui annoncent à Abraham vieillissant et à sa femme Sarah qu’ils sont sur le point d’avoir un fils. En fait, ces trois anges sont des hypostases du Dieu unique, c’est-à-dire qu’ils représentent les trois personnes de la Trinité : Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit. Les trois figures représentées ici ont des attributs identiques. Il ne s’agit pas d’une erreur : les trois personnes de la Trinité sont identiques, chacune remplissant un rôle spécifique.
Dans le tableau de Roublev, l’ange de gauche représente le Père, celui du milieu représente le Fils et celui de droite représente le Saint-Esprit. Ceux qui sont au centre et à droite tournent la tête en direction de celui qui est assis à leur gauche. Il reste immobile car le Père représente le commencement. Tous trois bénissent la coupe, qui contient le veau sacrifié, prêt à être consommé. Le veau symbolise la mort du Christ Sauveur sur la croix, et sa préparation pour la nourriture est le sacrement de l’Eucharistie. Chaque ange tient un bâton fin dans une main fine, symbole de sa puissance divine. La symétrie unificatrice des figures douces mais nobles est adoucie par l’utilisation subtile des formes et des couleurs, tandis que les nuances d’or et d’orange baignent la scène d’une chaleur et d’une luminosité qui renforcent sa résonance spirituelle. Leur délicatesse n’a rien de naïf ou de simpliste, la ressemblance étroite entre les anges n’a rien de monotone. Leur spiritualité imprègne le tableau alors qu’ils sont assis dans un état de contemplation immobile, les yeux en amande mystérieusement fixés sur un monde qui nous est inconnu. Un monde dans lequel vivent et respirent ces êtres spirituels qui visitent la Terre pour un moment.
Derrière eux se trouvent (1) une maison (probablement celle d’Abraham) symbolisant le lieu du salut éternel ; (2) un arbre (le chêne de Mambré) symbolisant l’arbre de vie ; et (3) une montagne symbolisant le mont Thabor, où l’Esprit Saint est apparu lors de la Transfiguration du Seigneur. Les robes bleues des personnages sont divines. Au centre du tableau se trouve la coupe du salut. Le rectangle à l’avant du tableau représente le cosmos. La composition de l’œuvre est circulaire, c’est-à-dire sans début, sans fin, sans hiérarchie.
Le génie de Roublev réside dans sa décision de rejeter la plupart des éléments traditionnels présents dans sa description de l’histoire de l’hospitalité d’Abraham et de Sarah. Il ne montre ni Abraham ni Sarah, ni la mise à mort des veaux, ni les détails du repas. Les anges sont montrés en train de parler, et non de manger. Rublev fait de la communion silencieuse des trois anges le centre de la composition et l’essence de la Trinité. C’est une représentation idéale de Dieu, sans le représenter lui-même.
Sur d’autres iconographes orthodoxes russes, voir : Théophane le Grec (v. 140-1410), fondateur de l’école d’iconographie de Novgorod (v. 1100-1500). Voir aussi Dionysius (v. 1440-1502) et École de peinture de Moscou (v. 1500-1700).
Interprétation des peintures religieuses du XVe siècle
Pour les analyses d’autres peintures religieuses du XVe siècle, voir les articles suivants :
Fresques de la chapelle Brancacci (1424-8) Santa Maria del Carmine, Florence. Masaccio et Masolino.
Retable de Mérode (vers 1425) Cloisters, Metropolitan Museum of Art, New York. Robert Kampen.
Retable de Gand (1425-32) Cathédrale Saint-Bavon, Gand. Jan van Eyck.
Déposition de croix (1435-40) Prado, Madrid. Roger van der Weyden.
Piéta d’Avignon (1454-6) Louvre, Paris. Engerrand Quarton.
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