« Une modeste proposition » de Jonathan Swift Automatique traduire
«Une proposition modeste pour empêcher les enfants des pauvres d’être un fardeau pour leurs parents ou leur pays, et pour les rendre bénéfiques pour le public» est un essai satirique publié anonymement en 1729 par l’auteur irlandais Jonathan Swift. Utilisant l’ironie et l’hyperbole, l’essai se moque des attitudes sans cœur envers les pauvres parmi les élites anglaises et irlandaises en proposant que les familles pauvres vendent leurs enfants en bas âge pour qu’ils soient tués et mangés par les riches. L’un des exemples les plus anciens et les plus influents de la satire en langue anglaise, «A Modest Proposal» continue de servir de point de référence dans les débats politiques sur des questions aussi variées que le changement climatique, l’avortement et les soins de santé. Le livre a également contribué à la naissance du terme «Swiftian», qui est utilisé pour décrire des parodies politiques tout aussi hyperboliques.
Ce guide fait référence à l’édition Dover Thrift publiée pour la première fois en 1996. Le narrateur de Swift commence son essai avec un sérieux apparent, déplorant la pauvreté abjecte qui afflige les familles à Dublin, en Irlande, et dans la campagne environnante. Le narrateur s’intéresse particulièrement aux enfants pauvres, pour lesquels il ne voit aucun avenir en dehors d’une vie de vol. Il décide donc de proposer une «méthode juste, bon marché et facile pour faire de ces enfants des membres utiles du Commonwealth». Le narrateur poursuit en faisant un décompte diligent du nombre d’enfants nés chaque année en Irlande de mères indigentes, concluant que sur les 200 000 épouses en âge de procréer du pays, 170 000 sont incapables de s’occuper de leurs enfants. De cette somme, il soustrait 50 000 pour tenir compte des fausses couches et des nourrissons qui meurent dans l’année. Ici, l’analyse du narrateur prend une tournure surprenante, alors qu’il propose ses réflexions sur la meilleure façon de gérer la majorité de ces 120 000 nourrissons. Il écrit : J’ai été assuré par un Américain très connu de ma connaissance à Londres, qu’un jeune enfant en bonne santé bien nourri est à un an un aliment des plus délicieux, nourrissant et sain, qu’il soit cuit, rôti, cuit au four ou bouilli et Je ne doute pas qu’elle servira également dans une fricassée ou un ragoût. Ayant établi que l’Irlande serait mieux servie en cannibalisant ses pauvres nourrissons, le narrateur appuie son argumentation sur le même ton mesuré qu’auparavant, malgré la barbarie de sa proposition. Il propose même des méthodes de cuisson, d’assaisonnement et de service pour tirer le meilleur parti d’une carcasse de nourrisson. Dans un souci d’économie, le narrateur propose que les acheteurs écorchent également les nourrissons et utilisent leurs peaux pour fabriquer des gants pour femmes et des bottes pour hommes. Concernant la raison pour laquelle les enfants plus âgés ne devraient pas être également consommés - une idée attribuée ici à George Psalmanazar, un célèbre imposteur français et contemporain de Swift - le narrateur cite sa «connaissance américaine» susmentionnée qui lui assure que les écoliers sont trop coriaces pour servir de sources appropriées de viande, et les écolières sont trop précieuses comme «reproductrices». Quant aux personnes âgées et infirmes, le narrateur se contente de rapporter qu’elles meurent actuellement de faim et de froid aussi rapidement qu’on peut s’y attendre. En résumé, le narrateur énumère six avantages majeurs de sa proposition : Premièrement, cela réduirait le nombre de catholiques en Irlande, étant donné que les enfants catholiques sont trois fois plus nombreux que les enfants protestants. Deuxième, cela donnerait aux locataires pauvres quelque chose de valeur à utiliser pour payer leurs propriétaires. Troisièmement, l’argent normalement dépensé pour élever des enfants de plus de deux ans circulerait plutôt dans l’économie locale. Quatrièmement, chaque mère gagnerait un salaire de huit shillings par an, si elle était en état d’élevage constant. Cinquièmement, la viande infantile serait une aubaine pour les chefs qui devraient gagner une grande renommée pour leurs techniques de préparation uniques. Enfin, compte tenu du potentiel de profit des nouveau-nés, les hommes deviendraient aussi friands de leurs femmes enceintes «qu’ils le sont aujourd’hui de leurs juments pleines». Avec ces avantages à l’esprit, le narrateur ne peut voir aucune objection légitime à sa proposition. Il s’empresse d’écarter une série d’alternatives, notamment une taxe sur les propriétaires absents, une dépendance à l’égard des biens fabriqués en Irlande, l’abandon du factionnalisme en faveur de l’unité, et une série d’autres réformes et attitudes plus sensées. Ici, le narrateur trouve un autre avantage de sa proposition : cela ne gêne en rien l’Angleterre. Enfin, le narrateur assure au lecteur qu’il n’a rien à gagner financièrement d’une telle proposition, étant donné que son plus jeune enfant a neuf ans et que sa femme a dépassé l’âge de procréer.
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