"Modèles de culture" par Ruth Benedict Automatique traduire
«Patterns of Culture», initialement publié en 1934, est un texte anthropologique de Ruth Benedict. Traduit en 14 langues et avec trois éditions anglaises mises à jour, le livre est considéré comme un classique de l’anthropologie américaine. Ce guide d’étude utilise l’édition 2005 la plus récente publiée par Mariner Books, qui comprend une préface de Louise Lamphere, une préface de Margaret Mead et une introduction de Franz Boas, le père fondateur de l’anthropologie culturelle.
Benoît a popularisé l’idée du relativisme culturel - que nous ne devrions pas juger les autres cultures selon nos normes, mais les considérer selon leurs propres termes. De manière tout aussi significative, elle a contribué à établir l’école de pensée anthropologique «Culture et personnalité», qui était un paradigme académique dominant aux États-Unis jusqu’à la Seconde Guerre mondiale et a défini le domaine de l’anthropologie psychologique telle que nous la connaissons aujourd’hui. «Patterns of Culture» a jeté les bases d’une réflexion sur la relation entre culture et personnalité. Suivant la tradition de Franz Boas, Benoît traite la culture comme un phénomène mental qui s’apprend, s’intègre et se partage. Elle pousse l’approche de Boas un peu plus loin, cependant, en se demandant ce qui apporte de la cohérence à une culture. Influencé par la théorie psychologique, Benoît propose que chaque culture ait un « type de personnalité » ou une vision du monde qui modèle les attitudes et les comportements des individus. Elle appelle cette structuration la «gestalt» ou la configuration d’une culture. La structure du livre a trois axes. Les trois premiers chapitres expliquent les prémisses de l’anthropologie culturelle et se plongent dans les définitions et les exemples de cas de ce qui constitue la culture. Benoît s’oppose à l’idée que la culture est basée sur la biologie. Au contraire, soutient-elle, les processus mentaux sont un produit de la culture - une position qui était avant-gardiste pour l’époque, car la croyance en la supériorité de la civilisation occidentale prévalait au milieu du XXe siècle, tout comme la propagation du racisme scientifique et des sentiments nazis. Le deuxième focus s’étend sur trois chapitres, chacun consacré à une étude de cas approfondie d’une culture particulière : les Zuñi du Nouveau-Mexique, les Dobuans de Papouasie-Nouvelle-Guinée et les Kwakiutl de l’île de Vancouver. Inspiré des écrits de Nietzsche sur la tragédie grecque, Benoît XVI décrit deux types de personnalité dominants : apollonien, qui met l’accent sur l’ordre, le sérieux et la retenue ; et dionysiaque, qui met l’accent sur la joie, la sauvagerie, l’excès et la recherche du plaisir. Les Zuñi sont apolliniens et les Kwakiutl sont dionysiaques. Les Dobuans présentent la retenue d’une vision du monde apollinienne mais la manie d’un dionysiaque. Ces trois études de cas reflètent des types de personnalité extrêmes et ne sont pas destinées à servir de typologie pour toutes les sociétés. Au contraire, comme l’écrit Margaret Mead dans la préface du livre, ce sont des exemples de la façon dont Benoît considère les cultures comme « la personnalité au sens large » (xiii). Les deux derniers chapitres incluent un argument passionné pour la justice sociale et placent Benoît comme un ancêtre de l’anthropologie féministe. Dans ces chapitres, elle examine les idées de déviance et d’anormalité en relation avec la société, en posant la question : que fait une société avec les individus qui ne se conforment pas aux normes dominantes ? Elle note qu’une caractéristique anormale dans une société peut être acceptée ou même louée dans une autre. L’homosexualité, par exemple, est considérée comme anormale dans la société occidentale, mais pas dans de nombreuses sociétés amérindiennes. Dans ses remarques finales, Benedict réprimande les Américains pour leur intolérance culturelle et blâme une société rigide et hyperconformiste manquant d’empathie pour avoir créé des psychopathes incapables de trouver un sentiment d’appartenance. Elle soutient que la relativité culturelle est nécessaire pour remettre en question les paradigmes et ainsi arriver à une existence plus tolérante, inclusive et consciente de soi. Les érudits conviennent généralement que Benoît était une femme avant son temps, politiquement et professionnellement. Profondément critique des perspectives ethnocentriques, Benoît XVI appelle à une compréhension comparative et informée de toutes les cultures et de tous les peuples. «Patterns of Culture» jette également les bases des méthodes actuelles d’investigation et d’interprétation anthropologiques. Comme l’écrit Louise Lamphere dans l’avant-propos, cette approche actuelle inclut une compréhension profonde des «aspects symboliques, métaphoriques et sémiotiques de la culture» (ix), ce que Benoît XVI détaille dans son étude approfondie des coutumes, traditions et cérémonies. Enfin, l’attention soutenue de Benoît au relativisme culturel a été adoptée dans de nombreux domaines,
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