« L’Atlantique noir : modernité et double conscience » par Paul Gilroy Automatique traduire
«The Black Atlantic : Modernity and Double Consciousness», publié en 1993 par Harvard University Press, combine les dimensions historique, sociale, politique et culturelle pour reconceptualiser les contours de la modernité occidentale. Paul Gilroy, sociologue et historien de la culture renommé, propose que la modernité puisse être mieux comprise à travers le cadre analytique de l’Atlantique noir, une structure transnationale, interculturelle et fractale des cultures politiques et expressives noires en Occident. Les réflexions sur les expériences de la modernité par les premiers intellectuels et artistes noirs de l’Atlantique et leurs successeurs contemporains ont produit une contre-culture qui est à la fois ancrée et distincte des conceptions euro-américaines dominantes de la modernité. Le voyage et la politique de localisation, ainsi que le rôle intégral de la musique noire atlantique dans la création, l’articulation,
Dans le premier chapitre, Gilroy fait des affirmations préliminaires qui sont revisitées tout au long de son analyse, la principale étant les limites des paradigmes nationalistes et ethniques absolutistes face aux réalités de l’Atlantique noir. Il s’intéresse principalement aux études culturelles des deux côtés de l’Atlantique, en particulier chez les historiens de la culture blancs anglais et noirs américains, qui s’appuient sur des notions nationalistes et ethniques absolutistes pour analyser le caractère et les contours de la modernité. Dans le deuxième chapitre, Gilroy développe les échecs des notions eurocentriques de la modernité, notant comment l’esclavage racial faisait partie intégrante de la civilisation occidentale, mais la race et le rôle de l’esclavage sont absents des débats contemporains. Il démontre que la mémoire de l’esclavage est un dispositif d’interprétation important pour les intellectuels et les artistes de l’Atlantique noir, qui, contrairement à leurs homologues euro-américains, ont le sens de la complicité de la modernité avec la terreur raciale. Ce sens fait partie intégrante de leur production d’une contre-culture qui remet en question les conceptions euro-américaines de la modernité, du moi moderne et des limites de l’expression politique. Dans le troisième chapitre, Gilroy développe les limites de l’absolutisme ethnique, en particulier la manière dont la musique noire atlantique a été utilisée pour défendre les notions de particularité ethnique, malgré son caractère transnational. Paradoxalement, c’est le caractère transnational de la musique Black Atlantic qui permet le développement de discours d’authenticité raciale. Dans le même temps, l’analyse de ces cultures musicales à travers le cadre de l’Atlantique noir illustre comment la musique elle-même remet en question les notions nationalistes et ethniques absolutistes. Pour illustrer ses propos sur le caractère transnational et interculturel de la production politique et expressive de l’Atlantique noir, ainsi que sur le rôle vital que jouent les voyages et la politique de localisation dans cette production culturelle, Gilroy analyse la vie et l’œuvre de WEB Du Bois et Richard Wright respectivement dans les quatrième et cinquième chapitres. Pour les deux écrivains, les thèmes clés sont la confrontation entre les racines et les itinéraires, et le rôle du voyage sur le dépassement des notions particularistes de race et de nationalité. La lecture intertextuelle de leurs œuvres moins connues avec leurs œuvres plus populaires, et la lecture intertextuelle de leurs œuvres avec celles de leurs homologues européens, démontre l’ambivalence de Du Bois et Wright envers l’Occident et le double qui caractérise leurs compréhensions et leurs articulations de la modernité. Gilroy conclut son analyse dans le dernier chapitre par une discussion approfondie des concepts de diaspora et de la mémoire de l’esclavage en tant que dispositifs d’interprétation dans la culture expressive de l’Atlantique noir. La diaspora est importante parce qu’elle est révélatrice de l’hybridité interculturelle de la culture politique noire atlantique et qu’elle contient des indices importants sur la complicité de la modernité avec la brutalisation de certaines populations. La mémoire de l’esclavage illustre la complicité de la modernité avec la terreur racialisée. Pris ensemble, la conscience de la diaspora et la mémoire de l’esclavage sont des éléments clés de la qualité changeante et recombinante de l’identité noire en tant que stratégie politique dans le monde moderne.
- «The Birthmark» by Nathaniel Hawthorne
- «The Birthday Party» by Harold Pinter
- «The Birth House» by Ami McKay
- «The Big Thirst» by Charles Fishman
- «The Bluest Eye» by Toni Morrison
- «Ambiguous Adventure» by Cheikh Hamidou Kane
- «The Blind Side» by Michael Lewis
- Summary of the story "Viper" by Alexei Tolstoy
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