Exposition "Vanguard. Sur une charrette au XXIe siècle" 6+ Automatique traduire

Le Centre Eltsine et l "Encyclopédie de l’avant-garde russe" représentent "Avangard. Sur un chariot au XXIe siècle" - la première exposition dans l’histoire de l’étude de l’art russe, révélant l’histoire de l’exposition de l’art contemporain, sans précédent pour les villes de province Le projet contient près d’une centaine et demie d’œuvres du 51e artiste, provenant des collections du Vyatka Art Museum, du Yaransk Museum of Local Lore et du Sloboda Museum of Local Lore.

Exposition «Vanguard. Sur une charrette au XXIe siècle»fait référence aux événements de la période post-révolutionnaire turbulente en Russie soviétique, aux nouvelles opportunités qui se sont ouvertes à l’art et aux conditions difficiles dans lesquelles il a tenté d’ouvrir la voie au spectateur. En 1918-1921, des œuvres d’avant-garde sont achetées en grande quantité par la commission d’État pour être envoyées dans différentes régions du pays. Plus de 1 100 œuvres ont été envoyées dans 32 villes et villages, où des ateliers d’art gratuits ont été ouverts. Sur leur base, il était censé créer tout un réseau de musées d’art moderne, qui montreront l’art novateur en province et formeront des artistes capables de faire une révolution culturelle. La dévastation et les épreuves de l’époque post-révolutionnaire n’ont pas permis de réaliser ce projet utopique.

Un épisode important, mais méconnu, s’est avéré être le sort de trois expositions organisées par le département régional du Glavmuseum de la ville de Sovetsk dans la province de Vyatka (région de Kirov). Deux expositions réussies organisées dans le quartier de Sovetsk par des éducateurs et des passionnés locaux en 1920 les ont inspirés à un grand projet. En octobre 1921, la troisième exposition itinérante s’ouvre à Sovetsk. Elle était un blockbuster même selon les normes métropolitaines. Les œuvres ont été apportées de Vyatka, Moscou, Petrograd, Kazan. 55 artistes ont participé, 322 œuvres, dont Kandinsky, Rodchenko, Stepanova, Udaltsova. Pour la province, il s’agissait d’une échelle sans précédent. L’exposition a stupéfié le public par sa nouveauté et son caractère unique. De nombreuses œuvres - en particulier celles d’avant-garde - n’ont pas été comprises par les visiteurs.

Selon le plan des organisateurs, les peintures devaient traverser 7 villes de la province - Sovetsk, Yaransk, Tsarevo-Sanchursk, Malmyzh, Urzhum, Nolinsk, Vyatka. Un mois après l’ouverture, les chefs-d’œuvre sur les routes brisées sur des charrettes ont été amenés de Sovetsk à Yaransk, où, en raison de problèmes de financement et du début des conditions hors route, ils sont restés pour toujours. Plusieurs fois, ils allaient être emmenés à Vyatka, mais toutes les tentatives ont échoué. Rien qu’en 1965, 77 œuvres sur 322 ont été transférées au musée d’art de Vyatka.

Les efforts conjugués du Centre Eltsine et de l’équipe de l’Encyclopédie de l’Avant-garde russe ont permis de recréer partiellement ces expositions. Des dizaines d’œuvres attendent depuis près de 100 ans d’être redécouvertes et racontent au spectateur leur histoire et celle d’une époque difficile mais importante dans laquelle elles ont été créées. Malheureusement, tous les ouvrages n’ont pas survécu à ce jour, et certains d’entre eux sont encore en attente de restauration et d’amélioration des conditions de stockage.

L’exposition présentera pour la première fois un certain nombre d’œuvres, spécialement restaurées pour ce projet. Au total, l’Encyclopédie de l’Avant-garde russe et le Musée d’Art Vyatka. Vasnetsovs, la restauration de dix peintures a été effectuée. Parmi eux: "Lying Woman" de Georgy Lazarev, "Square. Scénographie pour Khovanshchina par Fyodor Fedorovsky, Scénographie par Alexander Rodchenko.

Artistes présentés à l’exposition: Andreevskaya, Belyanin, Bubnova, Vshivtsev, Grentsevich, Grigoriev, Denshin, Demidov, Drevin, Kandinsky, Kachura-Falileeva, Klyun, Knyazev, Kolesnikov, Kravchenko, Kruglikova, Kudryvutaly Märchenko, Kruglikova, Kudryvutaly Märchenko, Kruglikova, Kudryvoutaly Märchenko Medvedev, Merkushev, Miganadzhian, Mikhailovsky, Morgunov, Nikitin, Pain, Paltseva, Pestel, Pleschinsky, Popova, Radimov, Rodtchenko, Rozanova, Sinezubov, Sokolov, Stepanova, Timofeev, Udaltsova, Falilekashova-Fedkova, Fedkashov, Chernyshov, Shterenberg, Shcherbakov, Exter, Yakimchenko.

Mashkov Ilya Ivanovich, Paysage, 1911, huile sur toile, 53 x 71 cm

Un représentant de l’école de peinture de Moscou, l’un des fondateurs de la société "Jack of Diamonds", en 1908 Mashkov (1881-1944) a parcouru l’Europe. Ce paysage montrait sa fascination pour l’art français, un style de fauvisme dans lequel travaillaient des artistes comme Matisse et qui se distinguait par l’utilisation de couleurs vives et souvent artificielles et de combinaisons de couleurs. Il reflétait également les éléments du primitivisme et de «l’émeute effrénée du pinceau» caractéristique des œuvres de Mashkov de cette période. Le ciel orange perçant, contrastant avec la mer d’un bleu profond et les montagnes roses, reflétait l’avidité de l’artiste pour la peinture, comme s’il remplissait tout l’environnement.

Ekster Alexandra Alexandrovna, Paysage de la ville (composition), v. 1916, huile sur toile

Au début du XXe siècle, des femmes artistes audacieuses sont devenues des membres actifs de la nouvelle société et des participantes zélées de la révolution esthétique. La héraut de l’avant-garde russe, Alexandra Exter (1882-1949), diplômée de l’école d’art de Kiev et épousée un avocat à succès, a passé plusieurs années à Paris, où elle a étudié à l’Accademia de la Grand Chaumière et était amie avec Guillaume Apollinaire, Georges Braque, Fernand Léger, Pablo Picasso et Ardengo Soffichi. Elle est rapidement passée de natures mortes plutôt amateurs à des expériences cubistes plus matures. Cityscape est l’une des œuvres les plus emblématiques d’Exter, écrite dans le style cubo-futuriste - caractéristique de l’avant-garde artistique russe de ces années,et s’efforçant de combiner les principes du cubisme (décomposition d’un objet en ses structures constitutives) et du futurisme (développement d’un objet dans la «quatrième dimension», c’est-à-dire dans le temps). Comme l’ornementation complexe d’un tapis, tout l’espace de la toile est rempli de formes géométriques de maisons et d’usines. Exter regarde le paysage urbain d’en haut et l’étale sur la surface de la toile - démembrant les bâtiments en formes composites et les pliant à nouveau.

VV Kandinsky "Esquisse pour la composition" Rouge avec noir ", 1915, papier, aquarelle, encre, vernis, 22.8x33.8.

L’œuvre appartient à la période moscovite de l’œuvre de Wassily Kandinsky (1866 - 1944), lorsque le maître a peu fait en raison de ses fonctions d’État. De petits dessins fantastiques, similaires à des signes graphiques-symboles, se combinent à merveille à l’intérieur de toute la composition de 1915, des taches jaunes, bleues, rouges, des nuages ​​colorés, doux, souvent esquissés, forment les combinaisons les plus complexes. Parmi eux, comme des éclairs de couleurs différentes, les lignes scintillent en zigzags. Ces taches sont parfois plus, parfois moins. C’est un chœur de couleurs éclatant dans l’âme de la nature, selon l’artiste lui-même.

L’aquarelle a été recollée au dessin de V. Chekrygin (1897 - 1922) "Scène sur le terrain" et sous cette forme elle est arrivée de Yaransk (région de Kirov) au musée d’art de Kirov en 1965. L’aquarelle est une esquisse de l’œuvre "Composition. Rouge avec noir "1920, situé dans le Musée national des arts de la RSS d’Ouzbékistan (Tachkent).

Feshin Nikolay Ivanovich «Au samovar. Portrait d’OM Yaseneva ", 1913, huile sur toile, 80,6x98,4

Dans ses années de déclin, IE Repin (1844-1930) nommera NI Feshin le meilleur peintre de Russie. À Kazan, Feshin a créé ses œuvres les plus marquantes de la période russe. L’un d’eux est le portrait de l’OM Yaseneva, écrit à l’époque où elle est venue d’Oufa à Kazan pour entrer dans les cours supérieurs pour femmes de Kazan.

Yaseneva OM a laissé des souvenirs de la création du portrait: «Un jour, au printemps 1913… Un petit jeune homme modestement vêtu s’est approché de nous… Feshin (c’était lui)… Quelques jours plus tard.. Feshin a exprimé le désir de peindre mon portrait… Feshin m’a demandé de préparer pour la séance une robe du matin - un bonnet ou une matinée… Pendant les séances, il a parlé de ses voyages en Europe… Feshin était très exigeant sur son travail. Il était contrarié de ne pas pouvoir exprimer ce qu’il voulait, et souvent lavé ou enduit une partie de la toile et recommencé.

Les séances n’ont pas duré très longtemps. Mes examens ont commencé et Nikolai Ivanovich a dit qu’il ferait une pause dans son travail et n’a pas fini un peu le portrait. "

Lyubov Popova. Architectonique pittoresque. 1918. SCM

Lyubov Popova a appelé ses compositions géométriques écrites en 1916-1918 "architectes pittoresques". C’était sa propre version de la peinture non objective associée au suprématisme de Kazimir Malevitch.

Le terme «architectonique» utilisé par Popova indique qu’elle considérait le principe d’architectonicité, issu de l’architecture, comme une source importante pour les travaux de ce cycle. Le cycle d’œuvres non objectives, montré par elle en 1916 à l’exposition «Jack of Diamonds», s’appelait «Shah-Zinda». Cela a souligné la source de la création de compositions non objectives - le célèbre monument architectural de Samarkand médiéval, que Popova a vu lors d’un voyage en Asie centrale en 1916.

Tout au long de 1917, l’évolution de «l’architectonique picturale» suit le chemin de la complication compositionnelle: il y a intersection et interpénétration des plans de couleur. Pendant ce temps, Popova crée une centaine d’œuvres. Dans sa note «Analyse des choses à partir de photographies», elle écrit: «L’espace pittoresque est construit par la relation rideau des plans. La ligne est introduite quel que soit le volume dans sa forme pure, comme un contour graphique. La couleur joue un rôle texturé et [sa] tension détermine la construction de l’espace. "

«L’architectonique pittoresque», exécutée en 1918 (il y en a plus d’une vingtaine), amène à la perfection les principes d’association des plans de couleur. Plus loin dans l’œuvre de Popova suit une nouvelle percée dans l’espace - le cycle des «constructions pittoresques» (1920).

Alexey Kravchenko. Arc en ciel. 1913. VKhM

La peinture "Rainbow" d’Alexei Kravchenko a été écrite en 1913, alors que son style de peinture individuel prenait déjà forme. À cette époque, Kravchenko a terminé son éducation artistique. Tout d’abord, il est diplômé de l’École de peinture, de sculpture et d’architecture de Moscou, où il a fréquenté l’école de peinture de Sergei Ivanov, Konstantin Korovin et Valentin Serov. Puis il a reçu des cours d’arts graphiques du célèbre dessinateur Shimon Holloshi à Munich.

Au début des années 1910, Kravchenko a fait un voyage créatif à travers l’Italie et la Grèce, où il a étudié l’art classique.

Dans le même temps, il se laisse emporter par l’art contemporain français et Paul Cézanne devient pour lui une sorte de guide de la peinture.

Toutes ces tendances variées sont concentrées dans le tableau "Rainbow". Le paysage est construit sur le modèle classique - les ailes (arbres) sont au premier plan, derrière elles un paysage s’ouvre, menant le regard dans les profondeurs. Mais en même temps, le paysage semble plutôt arbitraire, car il est peint avec des couleurs vives dans le style du sezannisme de Moscou.

Le tableau "Rainbow" mérite l’attention en tant que travail final du début de Kravchenko.

Commissaires d’exposition

Andrey Sarabyanov (Moscou) - critique d’art, commissaire, éditeur, chercheur de l’avant-garde russe, rédacteur en chef de "l’Encyclopédie de l’avant-garde russe".

Natalia Murray (Londres) - critique d’art, commissaire, conférencière au Courtauld Institute de Londres.

Anna Shakina (Kirov) - critique d’art, candidate d’histoire de l’art, directrice du musée d’art de Vyatka. Vasnetsov.

Avec la participation du projet culturel et éditorial "Encyclopédie de l’avant-garde russe".